La politique version femmes : Ghislaine Kounowski (PS)
dimanche, 8 mars 2015
Alsacienne d’origine (née en 1957 à Strasbourg), elle a débarqué à Orléans en 1984 en passant par la Rochelle, Michel Crépeau, les premiers vélos libre service: « j’ai toujours eu une sensibilité de gauche ». Etudiante, dans les années 70, elle s’engage de ce côté-là, rencontre un mari militant aux côtés de Pierre Joxe, mais le « grand choc », dit-elle, « ce fut le 21 avril 2002″. Le Pen au second tour.
En politique aussi, « ce sont les hommes qui tiennent les places. Déjà parce qu’ils sont plus disponibles. Les réunions politiques sont le soir. Alors si la femme travaille, qu’elle a des enfants (Ghislaine Kounowski en a eu deux), il faut vraiment bien gagner sa vie pour pouvoir se rendre disponible ». Pourquoi est-elle rentrée en politique? « Parce que je trouvait passionnant de s’occuper de la vie citoyenne, en milieu associatif, puis en politique ».
Contrairement à d’autres femmes, fruit d’une certaine indépendance dans son couple, elle n’a pas eu besoin de demander à son mari pour s’engager sur la liste de Jean-Pierre Sueur en 1989 dont elle est restée une fidèle. « J’étais société civile, cela ne dérangeait personne. Mais dès que j’ai eu une étiquette, que je me suis investie dans le quartier, cela dérangeait ». A propos de ces batailles d’égo typiquement masculines dans les partis, elle lance « c’est un milieu dur ».
Amener plus de femmes en politique
Pas la peine de préciser que la parité, elle est à fond pour et aux élections départementales, comme sur les listes « chabada » aux municipales, Ghislaine Kounowski pense que c’est le bon moyen pour y arriver. « Cela permettra entre autres un renouvellement du monde politique ». Dans le Loiret poursuit-elle, « il n’y avait que des hommes en milieu rural ». Reste aussi à balayer devant sa porte et elle avoue qu’au PS, « il faudrait trouver des leviers pour amener plus de femmes en politique ».
Pharmacienne au cœur de la Source où elle vit depuis trente ans, la candidate Kounowski (avec Michel Brard sur le canton de la St Marceau/La Source) se veut femme engagée avec sa sensibilité mais surtout « femme de terrain ». « Du fait de ma profession j’ai l’habitude du contact avec tout le monde ». Du chercheur au CNRS au prof de fac, en passant par le cadre et les gens du voyage, derrière le comptoir de l’officine, chaque jour elle fréquente « 70 nationalités différentes ». Hommes et femmes. »
Les femmes en politique dans le Loiret, à lire dans Mag’centre :
http://www.magcentre.fr/69771-1-la-politique-version-femmes-ghislaine-kounowski-ps/
